La manière dont on perçoit une odeur, et donc un parfum, est influencée par les goûts, mais aussi par la mémoire.
En effet, une personne associe une odeur à quelque chose qu’elle connait.
C’est pourquoi on considère les odeurs de déchets désagréables : elles ne sentent pas forcément mauvais, mais sont automatiquement associées à une image négative, et c’est pourquoi on les perçoit négativement.
A chaque odeur est ainsi associée une image dans la mémoire.
On remarque notamment que plusieurs odeurs sont collectivement jugées comme étant “bonnes,” comme par exemple l’odeur de barbe à papa, que les gens associent souvent à des souvenirs d’enfance.
Suivant ce principe de la mémoire, chaque nouvelle odeur est catégorisée non seulement en fonction des goûts d’un individu, mais aussi en fonction de l’image qui lui vient à l’esprit en respirant cette odeur.
Une odeur peut cependant changer inconsciemment de “catégorie” si dans l’esprit d’un individu, une première image associée à une odeur est remplacée par une autre, plus positive ou plus négative.
Les “nez”, lorsqu’ils créent un parfum, cherchent à reproduire une émotion : ils se servent ainsi des images généralement associées à une odeur pour recréer cette émotion.
Le principe de la mémoire caractérisant une odeur est donc déterminant dans la création d’un parfum.
La perception des odeurs dépend aussi de la culture de l’individu.
En effet, dépendant de son éducation, la mémoire d’un individu peut associer une même odeur à différentes images.
La culture donne aussi à cet individu de certaines habitudes : à force de toujours sentir une même odeur, il la remarquera moins.
Une odeur plus rare est donc plus aisément remarquée.
De ce fait, l’odorat est aussi influencé par l’alimentation d’une personne.
On remarque notamment qu’un stéréotype japonais est de dire que les Européens sentent le beurre, et les Américains disent souvent que les Asiatiques sentent le poisson.
La culture fonctionnant avec la mémoire et l’association d’odeurs et d’images, on entendait souvent dire en Afrique, du temps des colons, que les Blancs sentaient le cadavre.
Ceci montre à quel point la culture et l’opinion publique peuvent influencer la perception d’une odeur.
De plus, la culture d’un individu détermine aussi sa manière de percevoir le parfum en général.
On remarque notamment que les Asiatiques préfèrent les parfums légers (de concentration faible) pour ne pas masquer l’odeur de la peau, les Américains les parfums puissants (de concentrations fortes) qui agissent comme parure de la peau, alors qu’en France, on préfère des parfums dits élégants.
Source : http://nea-leparfum-2013.e-monsite.com/pages/les-effets-psychologiques/la-culture/