La mémoire Olfactive

Les souvenirs ont des odeurs. Il existe un lien très puissant entre la mémoire et l’odorat. Ces parfums que l’on aime, ces effluves que l’on perçoit, ont un passé, une origine. Ces préférences que l’on a sont influencées par notre mémoire olfactive. L’odorat est le sens le plus complexe et le plus fascinant. Dar Al Musc lève le voile avec vous sur la mémoire olfactive et sa mainmise sur nous.

Les bonnes et les mauvaises odeurs

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas  et pourtant nous avons toutes et tous des préférences communes. Inconsciemment, la façon dont nous ressentons un parfum est dirigée aussi bien par notre mémoire que par nos appétences. Chaque odeur que nous sentons nous renvoient à des images, des souvenirs. C’est ainsi que les relents sont perçus comme tels de façon universelle. On pense notamment aux odeurs nauséabondes de poubelle. Tout comme l’odeur de la vanille ou de la pomme d’amour nous émoustillent tous.

Le mémory des odeurs

L’odeur de la pluie, du sable, de l’herbe, celle de la barbe à papa que l’on aimait savourer, toutes ces odeurs sont gravées dans nos mémoires. Gâteau, yaourt, bonbon, enfance, voyage, les parfums sont évocateurs de bien des souvenirs. D’ailleurs, il existe même des études qui ont été réalisées auprès de différentes personnes afin de connaître ce qu’un parfum évoquait pour eux. Chacun y est allé de son imagination. Pays, dessert ou objet, les individus avaient en mémoire une image qui leur rappelait le parfum. Les réponses étaient très différentes les unes des autres, preuves que nos mémoires olfactives sont à l’image de nos émotions, de notre vécu.

Dis-moi d’où tu viens, je te dirai ce que tu sens

Aussi surprenant que cela puisse paraître, nos origines ont une influence sur notre mémoire. Selon nos origines, nos habitudes alimentaires ou olfactives, notre perception des odeurs est différente. Il est des personnes vivant dans des pays habitués aux parfums capiteux, aux  effluves épicés, si bien qu’ils  n’en perçoivent même plus l’odeur. Tout comme les personnes accoutumées aux parfums légers accueillent les parfums chauds tantôt avec enthousiasme, tantôt avec rebut.

L’épisode de la madeleine de Proust

C’est un peu ici que tout a commencé avec l’épisode de la madeleine de Marcel Proust. Lors du passage de ce célèbre livre, le personnage du roman voit certains souvenirs remonter à la surface en mordant dans une madeleine. Il se revoit chez sa tante paternelle Léonie à Combray ; là où il avait l’habitude de passer ses dimanches matins. Instants joyeux à la limite de l’euphorie. “... du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul». S’il avait auparavant remarqué des petites formes de coquillages, le goût parla plus que le sens de la vue. Il fut plus évocateur. « La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté », (Du côté de chez Swann). Un peu comme une révélation. La madeleine stimula sa mémoire olfactive, éveillant en lui des sensations par milliers. Indicibles, indéfinissables mais si réconfortantes.

Les parties émotionnelles du cerveau

 

Il existe deux régions émotionnelles dans le cerveau appelées “amygdale” et “hippocampe”. Elles sont toutes deux concernées par notre mémoire. Ces parties sont très sensibles aux odeurs surtout lorsque celles-ci sont familières. Des expériences ont prouvé que l’amygdale réagit systématiquement à une odeur lorsque celle-ci est évocatrice pour la personne qui la sent. En effet, une liaison directe est établie entre notre système olfactif et l’amygdale. Alors que le système visuel lui navigue par néocortex avant d’arriver à l’amygdale. Le goût fait appel aux sensations alors que la vision génère une analyse cognitive. Ainsi, l’aliment goûté ou l’odeur sentie va instantanément s’ancrer dans notre mémoire olfactive. Et s’il est souvent complexe d’exprimer ce qu’une odeur évoque pour nous, c’est tout simplement parce que l’amygdale n’a pas de liaison directe avec le néocortex.

Faire appel à sa mémoire pour créer un parfum

En véritable ténor des odeurs, le nez a une mémoire olfactive hors pair. Cet outil sans lequel il ne saurait travailler, s’est étoffé avec le temps et de l’exercice. C’est toute une bibliothèque d’odeurs, de senteurs, qu’il a et dont il se sert pour créer un parfum. En partant d’une image, d’une histoire, il va oeuvrer à la reconstitution d’une émotion. Le parfum, l’odeur qui exhale doit être évocatrice, elle doit rappeler une image, un instant, un moment singulier. La mémoire olfactive et la mémoire visuelle sont indissociables dans la création d’un parfum.

 

 

La façon dont le cerveau perçoit, analyse, mémorise les informations du milieu extérieur, notamment les informations olfactives et aromatiques est impressionnante. Culture et éducation ont façonné des petits tiroirs dans nos mémoires avec des images à l’intérieur. Chez Dar Al Musc  nos muscs sont crées dans le but de faire voyager vos émotions et étoffer votre mémoire olfactive.   Madeleine, fruit, ou coucher de soleil,  nos parfums chauds venus du Moyen-Orient éveilleront en vous des souvenirs insoupçonnés … 

 

 

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