Le mot épices apparait au XII° siècle, il vient du latin « species » et désigne une denrée de toute sorte, aromate ou drogue, et est à l’origine de l’expression « payer en espèces ».
Plus tard, dans l’imaginaire médiéval, l’Orient représentait le paradis terrestre et les épices en étaient les fruits défendus. Les Arabes étaient les maîtres des routes caravanières et ramenaient les épices d’Extrême-Orient et d’Asie.
Ils furent suivis par les navigateurs européens qui firent découvrir au Vieux Continent les épices des contrées lointaines, comme les Iles Moluques où les Hollandais gardèrent le monopole de la culture de la noix de muscade et du clou de girofle pendant de longues années.
La parfumerie moderne employa les épices dès la découverte de la distillation, qui permit d’extraire la précieuse huile essentielle de ces riches produits odorants.
Les huiles essentielles classées dans les notes de coeur
De nos jours, le parfumeur dispose dans son orgue de nombreuses essences épicées.
On peut citer, certes, les bien connus poivre, clou de girofle, écorce de cannelle, mais aussi la noix de muscade, le piment, le gingembre, la baie rose, la cardamome (très à la mode actuellement), la badiane (aussi appelée anis étoilé), le cumin…
Notons que la vanille, même si sa note olfactive est plutôt gourmande, est classée dans les épices pour la parfumerie, comme pour la gastronomie.
Ces huiles essentielles sont classées dans les notes de coeur, car au cours de l’évaporation du parfum sur la peau, elles apparaissent dans un second temps, souvent associées aux notes florales, fruitées ou boisées.
Les épices sont autant utilisées dans la parfumerie féminine que masculine.
Elles apportent puissance, force et caractère.