L’usage du parfum par la femme musulmane

Le parfum est pour la femme musulmane ce que le lierre est au chêne, un habit incassable.
Plaisir insatiable, accessoire indispensable, telle une seconde peau indissociable, la femme jamais ne se sépare des effluves qui la dessinent.
Certaines l’aiment fort, d’autres discret, ou boisé, ou encore sucré, chacune tendant vers celui qui se marie aisément avec sa personnalité.
Mais si ce petit plaisir est autorisé en Islam voire même encouragé, il revêt des règles qu’il convient de maîtriser.

La toilette féminine en Islam

Il est vraiment temps d’ôter ce cliché selon lequel la femme musulmane, parce qu’elle sort vêtue de pudeur et de sobriété, vit une vie austère en marge de la civilisation.
Écrin de perle, verre de Cristal, rubis au rouge intense, émeraude au vert sauvage, la femme musulmane est ce joyau que l’on préserve jalousement.
Pas question d’être à la merci de la poussière des regards curieux, elle est reine dans sa demeure et discrète à l’extérieur.
Elle n’est point schizophrène, c’est juste qu’elle cultive sa beauté pour sa seule et unique moitié et non pour étaler, ici et là, ses atours aux étrangers.
La femme musulmane est une femme propre, qui prend soin d’elle, veille à garder une apparence agréable aussi bien en privé qu’en public.
Si elle se parfumera chez elle, elle se contentera à l’extérieur de son foyer, de veiller à ne pas accommoder les autres par d’éventuelles effluves désagréables. Et chez elle, ce parfum elle l’aime…

Le parfum et la femme musulmane

A l’instar de Balqis, la femme musulmane est reine de Saba aux yeux de son époux.
Alors elle mettra comme bijoux, non seulement bracelets et colliers, mais celui qui ornera le mieux son cou, est sans doute son parfum.
Elle aime marquer son cocon d’un sillage empreint de sa personnalité, c’est comme si elle veillait à ce que chaque pièce de sa demeure se souvienne de son passage. Et quoi de plus agréable pour son époux, après une longue journée de labeur, de trouver sa moitié parée, parfumé, le sourire aux lèvres, l’accueillir sur le palier.
Ce parfum qu’elle exhale vient doucement effacer les durs moments passés loin du foyer.
Ce repos qu’il retrouve auprès d’elle vit au rythme des notes sucrées du parfum qu’elle porte et transporte.

Le parfum, présent de la mariée

Autrefois chez les Arabes, lorsqu’un mariage se préparait, la future mariée prenait soin de se parfumer plusieurs jours précédant ses noces. À l’aide d’encens ou d’huiles parfumées, elle imprégnait ses vêtements, ainsi que son corps et même ses cheveux de senteurs suaves.
Jamais le Oud, le Musc, l’Ambre, le Jasmin ou la Rose de Damas, ne se sont disputés avec ferveur les notes de fond. Chacun y mettait du sien pour imprégner la mariée, comme s’ils voulaient qu’elle se souvienne à quel point ils avaient contribué à la rendre belle, elle, future reine de son foyer. Et quel plus beau cadeau que celui d’un corps parfumé, comme pour murmurer que le futur s’annoncera si doux, si fleuri, si fruité.
Un peu comme lorsque l’on espère que ce parfum que l’on porte, perdure pour toujours, garde sans cesse ouvertes ses portes. Souvenir printanier dont on ne se languit jamais.

Le parfum chez moi, dehors jamais

« Chaque fois qu’une femme se parfume et passe près de gens afin qu’ils sentent l’odeur de son parfum, elle commet l’adultère .»* Ce hadith de notre noble prophète -aleyhi sallatou wa sallam- marque encore une fois une sagesse souvent occultée dans la société dans laquelle nous vivons.
Si aujourd’hui la femme est qualifiée de moderne, civilisée parce qu’elle sort parfumée de chez elle, attirant les regards et perturbant les passants, en Islam, il est des règles de bienséance en public et en privé.
On ne badine pas avec l’adultère et bien que beaucoup pourraient penser que l’exemple est fort, nous savons très bien qu’il ne faut pas approcher ce péché, de près ou de loin. Et parmi les portes à clore pour ne pas s’y adonner, celle-ci. Le parfum est et doit rester dans la sphère privée. Cela n’enlève rien au fait que la femme, tout comme l’homme, doit veiller à entretenir une apparence correcte, non négligée, afin de n’offenser personne. Que ce soit chez elle, à l’égard de sa famille, ou l’extérieur.

L’Islam, religion complète et parfaite, a su apporter à la femme tous les droits et les devoirs qui lui manquaient. Loin d’enchevêtrer la femme, ni de lui imposer des carcans, non. L’Islam a rendu à la femme la noblesse, la richesse, la prestance qui lui siéent , pourvu qu’elle sache les manier avec élégance, et surtout à bon escient. Ambré, musqué, capiteux ou léger, offrez-vous donc le parfum qui embaumera allègrement votre foyer.

* Hadith rapporté par Abou Moussa Ashari, radhiya Lahou 3anhou.

5 réflexions sur “L’usage du parfum par la femme musulmane”

  1. Quel article, quelle plume incroyable ! Merci pour ce beau moment de lecture et de poésie avec un rappel très important à la clé BarakAllahufik !

  2. Salem alaykoum wa rahmatAllah wa barakatou,

    Allahi barek, très bel article. Très bon rappel quant aux conditions du parfum pour la femme en Islam.
    BarakAllahoufikoum.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Panier